23 mars 2020 – La pollution numérique
Plus le temps passe moins j’ai envie de demie-mesure! Aujourd’hui j’ai éteint internet, sauf pour écrire cet article. Mais il est vrai que depuis ce confinement, j’ai regardé pour la première fois de ma vie Netflix. C’est la première fois aussi que j’ai une Box internet. Oui oui, vous lisez bien, c’est la première fois! Jusqu’ici, afin de réduire mes frais au maximum, j’usais de mon téléphone comme unique point d’accès Wi-Fi. Comme mon fils doit suivre ses cours online, j’ai donc contracté un abonnement pour une connexion haut débit. Et zut… ce virus a donc réussi à me pousser à faire ce geste, évité durant 45 ans de ma vie! Autant dire que les gens qui me connaissent un temps soit peu, prétendent me trouver atypique! Il ont tout à fait raison, même si cela me vexe parfois. Et j’arrive presque à passer incognito pour la majorité …
Nous sommes lundi et mon fils commence ses cours en ligne de la Human Academy. L’être humain a une faculté d’adaptation qui m’impressionne toujours. Depuis le début de ce confinement, je me demande toutefois quels vont être les impacts causés par notre consommation numérique. Aujourd’hui, internet et le téléphone sont nos seuls moyens de communication afin de garder des liens sociaux.
La semaine dernière, j’ai appelé mon opérateur afin de savoir si c’était le réseau ou mon nouveau smartphone acheté d’occasion qui posait problème. En effet, je n’avais plus de 4G mais un réseau « H ». Quel comble, ce n’est pas un réseau « Hôpital », j’imagine! L’opérateur m’avait alors confirmé que c’était bel et bien le réseau qui saturait.
Il y a deux ou trois semaines, nous avons accueilli Samuel Chenal (itopie.ch) à la HEI de Sion dans le cadre d’un Ecohub de l’association Utopia. Après la conférence, nous avions discuté tous les trois avec Marie, de l’envie de réaliser une communication afin d’initier une « Data-Detox » dans le but d’inspirer une transition numérique et ainsi de quitter les GAFAM (acronyme des géants du Web — Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ). L’idée était de passer au libre et d’investir des serveurs décentralisés. Aujourd’hui, je suis toujours convaincue que ce serait bénéfique même si les réseaux sociaux et plateformes « Open Source » sont compliqués, que pour l’instant la majorité des internautes qui l’utilisent sont des informaticiens et des geeks et que pour ma part, les publics auxquels je dois m’adresser n’y sont pas. Une petite voix intérieure me dit aussi qu’il est une solution palliative mais qu’au final, n’est ce pas notre façon d’agir et de consommer qui devrait réellement changer?
Sinon, les premiers chiffres sur la réduction de CO2 en Chine due au Coronavirus affluent dans les médias, depuis ce week-end. Voici un article très intéressant paru aujourd’hui dans « Le Temps » et qui apporte une vision intéressante sur le sujet Climat et Corona. Il s’agit du blog de Augustin Fragnière qui travaille à l’Université de Lausanne et fait partie du conseil scientifique de la Fondation Zoein: « Non, le COVID-19 n’est pas « bon pour le climat » … mais il devrait nous faire réfléchir« , Le Temps, 23 mars 2020. Voir aussi la vidéo de Dominique Bourg, un incontournable!